Les allergies : quelques généralités

Les allergies : définition, généralités et traitement

Allergies

Les changements de notre mode de vie, la pollution, le tabac, les animaux domestiques, les polluants chimiques, la modification de notre alimentation, les conservateurs et les colorants, l’aseptisation intense contribuent à perturber notre système immunitaire. Si l’hérédité joue un rôle important dans les allergies, elle n’est cependant pas seule en cause : il faut encore rencontrer un allergène pour développer une allergie.

Allergie : définition

Lorsqu’un allergène (parasite, bactérie ou virus) pénètre dans notre organisme, notre système immunitaire réagit en stimulant des cellules (les lymphocytes) chargées de reconnaître cet allergène et de le détruire. C’est la phase de sensibilisation. Au deuxième contact, chez certaines personnes prédisposées génétiquement, le système immunitaire se trompe de cible et réagit comme si c’était un intrus. Il s’ensuit une série de réactions en cascade provoquant la libération de l’histamine, qui entraîne des réactions inflammatoires créant l’allergie. L’allergie se déclenche en général après plusieurs expositions de notre organisme à l’allergène. Ce qui explique pourquoi on peut subitement devenir allergique à un produit alors qu’on l’avait pourtant utilisé sans souci jusque-là.

La recherche de l’allergène

Il existe plusieurs centaines d’allergènes possibles et il n’est pas toujours facile de l’identifier. Les plus courants sont les acariens, les pollens et les aliments. Mais lorsqu’une personne réagit à un allergène précis, elle peut aussi être sensible à d’autres substances différentes en apparence mais dont les protéines se ressemblent. On parle alors « d’allergies croisées ».

Les acariens

Nos habitations trop chauffées, mieux isolées, trop humides sont un véritable paradis pour les acariens. Ce ne sont pas des insectes, mais ils appartiennent à la famille des araignées. Ils se nourrissent de débris de peaux mortes, d’ongles, de poils, de moisissures… et sont responsables de la rhinite, de l’asthme et de l’eczéma atopique. On parle d’allergie persistante.

Les pollens

Dans nos jardins, nos espaces verts, de nombreux arbres et végétaux libèrent des pollens allergisants. Ces rhinites allergiques sont dites saisonnières. Contrairement à une idée répandue, il n’y a pas une mais 3 saisons polliniques : de janvier à mai elle peut être déclenchée par les arbres (cyprès, bouleau, platane), de mai à juillet avec les graminées (foin, blé, maïs, chiendent…), de juillet à octobre avec les herbacées (gazon, herbe) : soit 10 mois de l’année.

L’allergie respiratoire est assez bénigne et se manifeste par une rhinite : secrétions nasales très liquides, picotements du nez, larmoiements et rougeurs des yeux. Mais elle peut devenir chronique et avoir des répercussions sur le quotidien : maux de tête, fatigue, troubles du sommeil et de l’humeur, quintes de toux et se transformer en asthme.

Les allergies alimentaires

Dans le cas des aliments, on parle de trophallergènes. La manifestation clinique est souvent cutanée (boutons, urticaires, eczéma, œdème), mais elle peut aussi se traduire par des rhinites, crises d’asthme, troubles digestifs, voire des réactions anaphylactiques graves nécessitant une hospitalisation.

La plus fréquente des allergies alimentaires chez l’enfant de moins de 3 ans est l’allergie à l’œuf de poule, et essentiellement au blanc d’oeuf. Les symptômes sont cutanés (eczéma) ou respiratoires (asthme) et ils diminuent avec l’âge. L’arachide est un allergène à déclaration obligatoire. En effet, la dose qui déclenche la réaction peut être très faible mais les réactions sont particulièrement sévères et les chocs anaphylactiques fréquents. Dans ce cas, le régime d’éviction doit être strict (mélanges apéritifs, céréales, fruits secs, gâteaux, glace et entremets, substituts de viande et charcuterie… sont interdits) afin d’éviter les accidents.

Traiter ou désensibiliser l’allergie

Une fois trouvé l’allergène responsable de votre allergie, essayez de le supprimer ou de limiter les risques d’exposition.

  • Pour les acariens : Aérez votre maison tous les jours été comme hiver pendant au moins 30 minutes. Évitez tapis, peluches, coussins. Passez régulièrement l’aspirateur. Ne dormez pas avec votre animal favori. Limitez les produits d’entretien en aérosols.
  • Pour les pollens : Selon les saisons, réduisez l’exposition aux pollens en limitant les promenades. Secouez vos vêtements avant de rentrer chez vous. Ne faites pas sécher votre linge à l’extérieur.
  • Pour les aliments : La diversification alimentaire pour la nourriture des bébés doit être retardée, notamment dans les familles à risques. Limitez la consommation des produits industriels contenant des colorants, additifs, ingrédients allergisants, fruits exotiques. Pensez à bien lire les étiquettes.
  • En cas d’allergie avérée, l’allergologue vous prescrira des antihistaminiques, associés à un traitement symptomatique (solution nasale, collyre, crème,…) et pourra vous orienter vers une désensibilisation.
  • Si l’allergie est l’interaction entre le patrimoine génétique et l’environnement, le meilleur traitement est la prévention. Une stimulation précoce du système immunitaire par la prise de probiotiques pris au moins dans les 3 derniers mois de la grossesse et donnés aux bébés dès la naissance, surtout s’ils sont nés par césarienne, limitera l’apparition des allergies.

Le saviez vous ?

  • 1 gramme de poussière abrite 1000 acariens.
  • Si l’allergie à l’arachide dure toute la vie, l’allergie au lait de vache ou aux œufs guérit souvent vers 4/5 ans.